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Critique esthétique
L’art Gupta est avant tout un art religieux et spirituel voulant favoriser l’accès au divin et l’élévation spirituelle. La tolérance Gupta a permis une liberté religieuse favorable au développement de toute forme d’art, grâce a l’Equilibre entre l’Hindouisme et le Bouddhisme. Ainsi, l’art indien a pris de l’ampleur jusqu’à son apogée, dite période classique. Du IVè au VIè siècle PCN, les canons esthétiques se forment dans tous les domaines artistiques. Art connu pour son raffinement, sa grâce, son élégance et son réalisme, les caractéristiques classiques se traduisent par des représentations du corps proches de la perfection. Néanmoins, il est primordial de distinguer la beauté hindouiste de la beauté bouddhiste.
Même s’il se côtoient, les arts hindouistes et bouddhistes ont leurs propres caractéristiques.
D’une part, la beauté hindouiste se cache dans ces formes voluptueuses, ces femmes lascives toutes en courbes, cette force dégagée par le masculin et cette fertilité du féminin. Art du détail, les représentations animales et végétales viennent appuyer la finesse des traits du visage, avec ces petits sourires en coin qui dégage un certain mystère. Les proportions et les poses réalistes donnent vie aux œuvres. De plus, la diversité des sujets traités offrent une richesse insoupçonnée : les mythes, les récits, les rituels, voire même la sexualité : les bas relief ornant le temple de Khajurâho nous montre de riches et vastes scènes d’orgie, où la bestialité n’a rien de vulgaire. Cela est dû à la philosophie même de l’hindouisme : à la recherche du plaisir, les pratiquants sont de bons vivants. De plus, il se dégage de l’art hindou une forme de joie, d’hymne à l’existence, au travers de ces personnages souriants, dansants... Même dans les représentations plus violentes comme les mythes, c’est un sentiment de triomphe et non de souffrance ou difficulté qui prédomine.
Les dieux sont représentés amicaux, accessibles, mais néanmoins respectables. Entourés de décors, d’autres personnages et de symboles, ceux-ci sont la preuve d’une profonde réflexion quant à la signification que cache le dieu lui-même. Les détails recèlent des informations sur la nature de la divinité ou sa fonction.
Nous trouvons l’art hindouiste beau car il dégage une vie et un mouvement que nous ne trouvons dans aucun de ses contemporains. C’est un hommage à la beauté du corps, avec ses formes, ses courbes, et même son embonpoint. Aspect réaliste, et pourtant parfois un peu caricaturé ; dans le fond, on dirait presque de la bande dessinée franco-belge : mouvement, formes accentuées, décors présents mais œuvre axée sur le personnage mis en scène... Le but est de raconter une histoire, celle des divinités ou des plaisirs de la vie quotidienne.